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Des réinsertions trop insuffisantes

 

 

La réinsertion repose sur un long processus de retour vers l'emploi.

 

L'un des exemples que l'on peut citer est celui en 2000, du Samu Social de Nice qui a initié une action de suivi et d'accompagnement des SDF sur son territoire dans un objectif de « lien social » : retrouver des droits sociaux et s’engager dans une démarche de soins.

Le travail du Samu Social, auprès des personnes en situation d’extrême précarité, se situe en amont du processus d’insertion : il permet une écoute sans dramatisation, sans volontarisme. Il ne s’agit pas d’une démarche contractuelle. La proximité recherchée est avant tout relationnelle.

En se basant sur l’expérience et le travail de terrain de cette équipe, l’analyse des différentes

situations réunies sous le terme « SDF » nous a conduit à repérer 3 critères de définition de cette

catégorie dite « SDF » qui prennent en compte les droits et ressources financières de la personne, son

rapport au corps et sa capacité à se projeter dans l’avenir.

 

􀂾 - Critère 1 : les droits et ressources financières, il s’agit de déterminer ce à quoi la personne

peut prétendre.

 

􀂾 - Critère 2 : le rapport au corps, il va s’agir d’évaluer la capacité de la personne à entendre

les signaux d’alerte que produit le corps : cette « non-écoute du corps » peut aller jusqu’à induire des

états d’incurie avancée où toute prise en charge sanitaire ne se fait plus que dans l’urgence médicochirurgicale.

 

􀂾 - Critère 3 : , la capacité à se projeter dans le futur, ici encore, variera d'un individu à l'autre :

développée chez certains afin de donner un sens à ce qu’ils sont en train de vivre, elle sera

inexistante chez d’autres. Cette incapacité à projeter interdit alors tout message de prévention et

toute tentative de la part de l’équipe de travailler avec la personne sur la gestion d’un capital santé.

 

NB : l’équipe ne peut avoir une démarche volontariste vis à visd’une personne qui refuse de se soigner.

 

 

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